Ce blog est un assemblage de pensées, fruits de mes expériences et de mon vécu. On y trouve à la fois une part personnelle, sous forme de récit, et d'autres articles plus "hors du temps", à savoir réflexions, essais, poèmes, ou nouvelles... Peut-être que certaines choses sont un peu terre-à-terre, mais j'essaye ici de transmettre les sentiments de la façon la plus spontanée possible. L'objectif du blog est donc de partager quelques pensées "au naturel", probablement discutables, sans prétention, sur le malaise humain en général, mais aussi sur le bonheur, et enfin, des choses assez vastes telles que l'amitié, le mensonge, l'amour, la confiance, la tristesse, la nostalgie... Bonne lecture !

mardi 23 novembre 2010

Compliments

- "Oh, tu es vraiment belle, je..."
- "Allez, encore un amoureux transi à esquiver."

Oui mais non, je proteste fermement ! Pourquoi est-ce que les gens, aujourd'hui, voient des sens cachés partout, notamment dans les compliments ? N'a t-on donc plus le droit de dire à quelqu'un qu'il est beau, par exemple, sans créer des milliers de sous-entendus dans son esprit via un cheminement implicite mené à tort ?

Je suis encore capable de trouver la nature belle, et je me permets de le dire, mais pour les personnes, c'est moins évident. Toutefois, je m'efforce de préserver ma sincérité. Qui n'a jamais vu son coeur réchauffé par un compliment ou deux ? Voudriez-vous que cette habitude se perdre à cause d'interprétations douteuses et souvent erronées ? L'être humain est devenu méfiant envers ses congénères, mais tout ceci ne donne lieu qu'à un manque de franchise au final. Ou alors est-ce la nature non franche de l'humain, qui l'aurait rendu méfiant envers les propos de ses semblables ?

N'avez-vous pas remarqué comme nous aseptisons nos paroles pour les rendre plus comestibles ? Nous camouflons nos reproches pour les rendre moins incisifs, et modérons nos compliments pour les rendre moins suspects...

Alors ne perdons pas notre aptitude à parler franchement, avec notre coeur, à savoir complimenter comme reprocher notre entourage pour ce qu'ils sont ou font. Et surtout, apprenons une fois encore comment écouter ces mots, sans chercher de signification implicite souvent inexistante, sans créer de détours.

2 commentaires:

  1. C'est un mal qui dure depuis très longtemps. Molière en parlait déjà dans "Le Misanthrope"... Le manque de franchise, la peur des sous-entendus, tout cela mine notre société, il est vrai. Mais que faire ? "Il suffit que chacun prenne sur soi de s'y mettre." Certes, mais personne ne le fera, en pensant que quelqu'un d'autre le fera de toute façon, ou simplement par indifférence, ou encore parce que c'est si confortable, ces mots édulcorés par lesquels on ne risque rien..

    RépondreSupprimer
  2. L'intérêt. Les mots sont outils et avec le temps les gens ont finir par voir que ces outils pouvaient servir un intérêt (ce qu'ils ont toujours fait dans certain cas).
    Des paroles proférées par simple volonté d'expression? Ce n'est pas la première image que l'on se fait de ces outils... On se demande d'instinct "à quel fin sont-ils utilisés?", cherchant l'intérêt que la personne a dans ses mots.
    Mais je sais d'expérience que trop de franchise, de nos jours, mène à l'incompréhension... Dans ce cadre est-il viable de parler franchement au risque de ne pas être compris? Cela n'est-il pas contre la nature des mots?

    RépondreSupprimer