Ce blog est un assemblage de pensées, fruits de mes expériences et de mon vécu. On y trouve à la fois une part personnelle, sous forme de récit, et d'autres articles plus "hors du temps", à savoir réflexions, essais, poèmes, ou nouvelles... Peut-être que certaines choses sont un peu terre-à-terre, mais j'essaye ici de transmettre les sentiments de la façon la plus spontanée possible. L'objectif du blog est donc de partager quelques pensées "au naturel", probablement discutables, sans prétention, sur le malaise humain en général, mais aussi sur le bonheur, et enfin, des choses assez vastes telles que l'amitié, le mensonge, l'amour, la confiance, la tristesse, la nostalgie... Bonne lecture !

samedi 27 novembre 2010

L'art, beauté ou émotion ?

Une petite digression qui m'a déjà traversé l'esprit : qu'est que l'art réussi ? Est-ce qu'on réussit son oeuvre d'art parce qu'on la rend belle, ou est-ce qu'on la réussit parce qu'on sait y faire passer de l'émotion ?

Pour certains, l'art doit d'abord être beau. On mesure l'art en termes techniques, en observant s'il respecte des contraintes spécifiques, s'il est "aux normes de la beauté". On y utilise des éléments complexes, que ce soient des formes ou des méthodes en peinture, des prouesses techniques en musique, des termes techniques en poésie... Et pourtant, que dire de tous ces efforts si le rendu final est fade et sans âme ?

Je perçois davantage l'art comme un message d'émotions, évocateur d'ambiances et de sentiments. Qu'importe qu'il soit moins beau, qu'importe qu'il soit plus froid, qu'importe qu'il soit plus cruel : des thèmes tels que le mal-être, la mélancolie, la mort ou la dépression ne seront jamais efficacement transportés par un art "beau". Dès lors, on y utilisera des tons plus noirs en peinture, des sonorités plus agressives ou torturées en musique, des termes plus crus en poésie... Sera t-il pourtant de moindre qualité ? Je ne pense pas. Et au moins, il sera plus parlant.

Revenons à notre art "beau" alors. A trop rechercher la beauté, ne perd t-on pas progressivement tout ce courant d'émotions qu'il pourrait transporter ? Cette beauté ne serait-elle pas alors la ruine de l'âme pour cet art, le privant de toute sa force évocatrice ?

Alors artistes, je compte sur vous pour être les artisans de l'émotion et non les seuls fabricants de la beauté.

(In)tolérance

On parle beaucoup de "tolérer" les autres. Pourtant si je regarde ce qu'en pense le dictionnaire, je constate que "tolérer" est un synonyme de "supporter". Si je regarde cette fois la définition de "supporter", je vois "accepter difficilement la présence de quelqu'un ou de quelque chose". Ah ouais ok, donc en gros, en demandant d'être tolérant envers les autres, on nous demande de supporter toutes les idioties, mensonges, et autres absurdités de leur part qu'on peut lire et entendre ? Etonnant concept.

Pourtant, je n'ai pas très envie qu'on m'impose de supporter ce qui de base m'énerve ou me répugne. Je n'ai pas trop envie de tolérer les personnes insignifiantes, étroites d'esprit ou bornées, ce serait leur mentir. Ce qui m'inquiète encore plus, du coup, c'est encore la source d'hypocrisie qu'est la tolérance, on finit par supporter son prochain, non pas qu'on l'aime, loin de là d'ailleurs, mais on reste poli, courtois, tout sourire et tout gentil. Dans son dos, après, on se permettra volontiers quelques piques, mais modérons-nous, il ne faudrait pas échapper à la "tolérance" de son prochain !

Non, je ne tolère pas les idiots, je ne tolère pas les menteurs, je ne tolère pas le concept de tolérance qui nous pousse à feindre l'indifférence, voire l'acceptation de ce qu'on n'aime pas, de ce qu'on voudrait condamner mais qu'on ne fait pas, par esprit "politiquement correct". Je ne tolère pas les gens qui tolèrent ceux qu'ils n'aiment pas, car ils sont faux et hypocrites. Et moi, je suis honnête.

mercredi 24 novembre 2010

Réflexion humaine

Aujourd'hui, on m'a demandé qui j'étais et pourquoi j'existais, et ça m'a interpellée. J'ai peut-être mal expliqué, alors, je pense qu'il peut être utile de préciser les choses ! Telle que je vous parle, je suis Inari, simplement la création d'un esprit loufoque, d'un garçon à l'époque en pleine crise d'identité, ou simplement mal dans sa peau.

S'il n'est plus rien de tout cela aujourd'hui le concernant, et qu'il n'y a plus de problème d'identité ni de mal-être, c'est à travers moi qu'il vient vous conter son histoire, ou simplement partager son expérience, offerte par mon "existence". C'est juste une façon de s'exprimer, pas un processus malsain ou obscurantiste, et d'ailleurs si vous pensez ça, je vous suggère de faire preuve d'ouverture d'esprit, vous devez en avoir grand besoin. Vous pouvez commencer par relire tous ces messages en y réfléchissant réellement cette fois, vous y verrez peut-être plus clair.

Mais quelle expérience ces choses ont-elles apportées ? Vil mensonge que tout cela irez-vous dire, profonde supercherie que de "se faire passer pour une fille". Je pense que les choses allaient au delà de ça, à un tout autre stade, si bien qu'aucune des personnes m'ayant connue à cette époque ne m'ont tenu rigueur ni accusée d'un quelconque "mensonge". Etrange, n'est-ce-pas, pour vous qui y voyez un pur élan de mythomanie ? Je crois que les personnes perçoivent toutes les choses de façon différente, et que chacune se forge sa propre expérience suivant les situations vécues. En s'ajoutant une deuxième personnalité, mon cher hôte a pu discuter de façon différente, élargir son esprit en observant des réactions pour lui inhabituelles, ressentir différemment, peut-être même se redonner confiance via les sentiments qu'on me portait, mais surtout, il a gagné en assurance. Ces discussions, ces regards différents, ces émotions nouvelles, tout ceci a forgé une nouvelle expérience enrichissante, autant culturellement que socialement.

Devenir humain, en comprenant ce que ressentent les autres, en réfléchissant avant de condamner, c'est ce que j'ai essayé de faire, et vous ? Pensez-y... Si vous continuez à imaginer que j'ai un esprit trop malsain, je crois que je vais finir par penser que le vôtre est tout simplement trop étroit.

mardi 23 novembre 2010

Compliments

- "Oh, tu es vraiment belle, je..."
- "Allez, encore un amoureux transi à esquiver."

Oui mais non, je proteste fermement ! Pourquoi est-ce que les gens, aujourd'hui, voient des sens cachés partout, notamment dans les compliments ? N'a t-on donc plus le droit de dire à quelqu'un qu'il est beau, par exemple, sans créer des milliers de sous-entendus dans son esprit via un cheminement implicite mené à tort ?

Je suis encore capable de trouver la nature belle, et je me permets de le dire, mais pour les personnes, c'est moins évident. Toutefois, je m'efforce de préserver ma sincérité. Qui n'a jamais vu son coeur réchauffé par un compliment ou deux ? Voudriez-vous que cette habitude se perdre à cause d'interprétations douteuses et souvent erronées ? L'être humain est devenu méfiant envers ses congénères, mais tout ceci ne donne lieu qu'à un manque de franchise au final. Ou alors est-ce la nature non franche de l'humain, qui l'aurait rendu méfiant envers les propos de ses semblables ?

N'avez-vous pas remarqué comme nous aseptisons nos paroles pour les rendre plus comestibles ? Nous camouflons nos reproches pour les rendre moins incisifs, et modérons nos compliments pour les rendre moins suspects...

Alors ne perdons pas notre aptitude à parler franchement, avec notre coeur, à savoir complimenter comme reprocher notre entourage pour ce qu'ils sont ou font. Et surtout, apprenons une fois encore comment écouter ces mots, sans chercher de signification implicite souvent inexistante, sans créer de détours.

dimanche 21 novembre 2010

Funeste destin

"Renard blessé, renard mourant...

Allongé parmi les arbres froids, nus et sans feuilles, sous l'étreinte de la douleur, on ne peut guère affirmer que la bête était, il y a quelques heures encore, un héros pour les siens, qu'il protégeait corps et âme.

Sa lente respiration ne donne pas grand espoir, le chasseur a été chassé, abattu par l'homme, le croc n'a pas su faire face au plomb. A combat inéquitable, victoire incontestée, mais quelle fierté pour ce "gagnant" ?

L'animal, toutefois, est capable de choses plus fortes que l'homme, comme par exemple affronter sa douleur. Péniblement, il se relève, et entame quelque pas vers les rochers un peu plus loin, à l'orée du bois.

L'animal n'a pas que cette qualité, face à l'homme cruel. Il est aussi capable de dignité, même face à la mort. Pas de larmes pour ce héros, pas de plainte, pas de scandale. Il sait faire face au destin, sans s’appesantir sur son sort, pourtant funeste.

L'animal a aussi une vision de l'honneur plus aboutie que celle de son assassin... Lui qui ne chassait que pour ses besoins et ceux des siens, que lui vaut ce meurtre gratuit et injustifié ?

Exténué, fourbu, il finit par retomber de tout son poids parmi les rochers. Son regard se trouble, son ouïe se brouille, pourtant il entend déjà les corbeaux tournoyer autour de lui, tels les messagers de la mort.

Empreint de lâcheté et de faiblesse, le chasseur s'éloigne. Le chassé, lui, ferme les yeux, dans un soupir de répit.

N'est pas le plus fort qui pense l'être. N'est pas victorieux le gagnant apparent."

Tout ceci, car la race humaine n'est que vermine sans scrupule, sans code de l'honneur, sans fierté, sans pitié, et sans la moindre once de loyauté. Les combats les plus facilement gagnés ne resteront jamais de grandes victoires et la lâcheté ne paiera jamais. Ne restez pas humain, surpassez-vous !

( Inspiré par "Wolves in the throne room - I will lay down my bones among the rocks and roots" )

Sortir du noir

Dépression. Un terme d'usage courant chez la jeunesse actuelle. On est en dépression à tout va. Qui l'est réellement ? Je ne sais pas... Beaucoup y cherchent un alibi, une excuse... Mon hôte a t-il été dépressif ? Je ne sais pas. Démotivé, en chute libre de nulle part vers nulle part, ça oui. Sans plus aucune foi porteuse, sans objectif, sans goût à la vie, ça oui. Dépressif... qui sait.

De toutes façons, mon hôte n'aime guère la mode. Et la dépression est devenue la mode du jeune en pseudo-détresse psychologique. Sans comprendre les fondements de cette maladie, on l'invoque à toutes les sauces, comme on sort un parapluie lors d'une averse. Je crois que les vrais malades riraient bien des personnes qui s'y cherchent des excuses... s'ils avaient encore le coeur à rire, eux.

Alors jetons toute cette crasse spirituelle malsaine hors de nos esprits embrumés, et allons de l'avant. Ce passage a consolidé l'esprit de mon hôte, mais c'est une histoire passée. Il n'y a pas besoin de se placer dans la spirale du désespoir pour faire preuve d'une psychologie riche et intelligente, ni pour ressentir des émotions. Il n'y a pas besoin de ça pour apprécier la tristesse d'un automne ou la mélancolie d'un hiver. Et ne souffrira pas de ce type de "dépression" celui qui décidera de ne pas en souffrir.

samedi 20 novembre 2010

Croyance

N'est-il pas beau de croire ?

La croyance, c'est l'imagination sans limite. Comment imaginer un monde totalement rationnel et fade, avec tant de choses inexpliquées ? Quand bien même il en serait ainsi, comment accepter de se rendre à cette triste évidence et de perdre notre esprit imaginaire ? Il est beau de croire. Moi, je me suis dessiné mon propre dieu, mon propre paradis, mes propres anges. Ceux qui me guident, ceux que j'aime, ceux qui correspondent à mon imagination. Pas de schématisation préfabriquée, mon dieu sera comme je veux, et ses principes seront les miens, il sera mon héros.

Et pourtant, combien adhèrent à la croyance de héros préconçus ? Combien souffrent d'un tel manque d'imagination qu'ils sont obligés de s'affilier à des visions déjà existantes ? C'est ce que j'ai envie d'appeler le "pack croyance" du monde actuel. "Bonjour, vous ne savez pas en qui croire ? On vous propose un dieu déjà prêt à l'emploi, des anges comme ci, un paradis comme ça. Vous n'avez rien à imaginer, signez ici un p'tit coup, et hop vous êtes engagé pour 1 an avec adhésion renouvelable tous les 1ers janvier.". C'est ça les religions, on vous vend un schéma, on vous fait gober des concepts, on abuse de votre manque de créativité ou d'imagination pour vous pondre un produit falsifié et menteur. Pire encore, on vous embobine sur des choses fausses pour abuser de votre foi via une idéologie mensongère.

Alors allez-y, adhérez aux prêtres violeurs d'enfants et autres terroristes suicidaires malsains, allez-y... Mon héros est bien plus noble que les vôtres.

N'est-il pas laid de faire croire ?