Ce blog est un assemblage de pensées, fruits de mes expériences et de mon vécu. On y trouve à la fois une part personnelle, sous forme de récit, et d'autres articles plus "hors du temps", à savoir réflexions, essais, poèmes, ou nouvelles... Peut-être que certaines choses sont un peu terre-à-terre, mais j'essaye ici de transmettre les sentiments de la façon la plus spontanée possible. L'objectif du blog est donc de partager quelques pensées "au naturel", probablement discutables, sans prétention, sur le malaise humain en général, mais aussi sur le bonheur, et enfin, des choses assez vastes telles que l'amitié, le mensonge, l'amour, la confiance, la tristesse, la nostalgie... Bonne lecture !

mardi 13 décembre 2011

Mes ennemis

Dans la vie, on finit toujours par croiser une personne avec qui ça ne colle pas. Pour le coup, appelons-ça un ennemi. Ok, ça peut être un concurrent, un collègue aigri, un fanatique jaloux, qu'importe. L'ennemi voudra toujours vous rabaisser. Une leçon de la vie, c'est qu'il a été créé pour ça. P't'être qu'avant, il n'y avait rien. Puis vous êtes né. Puis pour pas que votre vie soit trop la fête, on vous a fabriqué un ennemi. Un peu comme dans les jeux, sinon y'a plus rien à faire et on a gagné d'office.

Comment on gagne dans les jeux ? On fait en sorte d'être toujours plus fort que son ennemi. Dans la vie, c'est pareil. Regardez votre ennemi. Regardez-le vomir sa jalousie, son aigreur envers vous. Délectez-vous, éventuellement, de sa haine, de sa rage. Vous avez le droit d'être affecté par ses propos qui semblent sortir d'une vipère (quoique ces braves bêtes ont bon dos d'être mises en parallèles avec des personnes si viles), mais ne montrez rien. La confiance en soi, c'est la clé du succès. L'ennemi voudra vous descendre, mais bien souvent il n'aura que de vains mots pour y parvenir. Vous connaissez votre valeur, lui ne sait rien de vous au final.

Finalement, qui en sait suffisamment sur vous pour vous descendre ? Vous-même. Méfiez-vous. Votre seul véritable ennemi, je veux dire, le seul crédible, dangereux, et mortel, ce n'est que vous. Les autres ne sont que figurants.

dimanche 27 novembre 2011

Martyrs, plaignez-moi !

Beaucoup de gens aiment se plaindre. Ils aiment raconter leurs malheurs, ils aiment qu'on les réconforte... En fait, non, ils s'en fichent pas mal d'être réconfortés, ils veulent juste étaler leurs p'tits chagrins, parler d'eux ! Quoi, c'est ce que je fais ici ? Oui, c'est vrai, je parle de moi. Plaintes en moins.

J'ai moi-même eu quelques soucis par le passé, et du coup, je réceptionne... assez mal les pleurnicheries futiles de mes semblables (sont-ils bien semblables ?), je dois bien l'avouer. Je n'aime pas me plaindre. Je considère que les gens n'ont rien à m'apporter si je me plains, et que je vais même les mettre mal à l'aise. C'est un concept de politesse, je n'aime pas imposer ma vie aux autres, surtout si on ne me demande rien. Je n'attends pas vraiment de compassion, et les "Allez, ça va s'arranger." ont au contraire tendance à me rendre assez nerveuse. C'est tellement faux. Qui sont-ils pour croire que les choses vont s'arranger ? Des devins ?

Certains sous-entendent alors des soucis dans l'espoir qu'on les questionne. Le but, c'est vraiment qu'on finisse par leur demander pourquoi ils parlent sur un ton si malheureux... Et alors là, c'est parti ! Si en plus on s'intéresse à eux, tout est fini ! Il faut dire qu'à nous inviter à demander des dizaines et des dizaines de fois, on finit par poser des questions, par pure politesse, règles sociales. C'est se faire du mal, le plus souvent, et se mettre un face d'une conversation très ennuyeuse.

Le plus fourbe est encore celui qui se plaint sans rien connaître de vous, alors que vous avez vécu bien pire que son ongle incarné ou le rhume de son chat. Cependant, celui-ci pense que vos problèmes ne sont rien à côté des siens, et du même coup, il fait tout une fierté de ses soucis, du type "Regarde, moi j'ai une vie difficile, et pourtant je tiens bon ! T'as vu comme je suis fort ?". C'est fatiguant. C'est très égocentrique, aussi.

Ne jamais demander aux pleurnichards s'ils vont bien. Non, surtout jamais... si vous tenez à finir vos journées autrement qu'à essuyer le mur des lamentations ! Et il est grand.

mercredi 16 novembre 2011

Ecriture

On me souffle à l'oreillette que j'oublie de garder ce petit bout d'Internet en vie... oups. Toutes mes excuses !

Vous savez, c'est parce qu'en ce moment, j'écris, enfin j'essaye. Une nouvelle, au départ. Puis plutôt un roman. Quelque chose qui regroupe un peu mes pensées d'ici, les organise, et essaye d'en faire quelque chose de cohérent, et de logique. Ce n'est pas si évident. Déjà, il faut se mettre dans l'ambiance. Je ne sais pas pour vous, mais j'ai du mal à écrire des choses tristes si je ne suis pas moi-même triste, ou alors c'est édulcoré et fade.

Comme vous allez me dire que j'ai qu'à écrire des trucs heureux alors, j'ai préparé la réponse, attendez... Ah, voilà. "Oui, mais ça ne me ressemblerait pas.". Non, c'est juste que chacun écrit les choses qui lui parlent, non ? Et le monde rose des Bisounours, ce n'est pas forcément ma tasse de thé, je dois dire.

Alors comme j'ai pas envie de me déprimer non plus, je me fais un cadre, avec la musique qu'il faut, les lumières qu'il faut... j'attends le moment opportun pour écrire, celui où mes émotions défilent à toute vitesse. C'est pareil pour le blog, ici, je ne peux pas toujours inventer de nouvelles choses à écrire. Si ça ne vient pas du coeur, je préfère que ça ne vienne pas du tout.

Est-ce qu'au final, pour essayer d'écrire quelque chose de censé, plein d'émotions, crédible et solide à la fois, je dois me rendre moi-même un peu triste afin d'y donner du contour et des sentiments plus vrais ? Probablement. Ce n'est pas grave, tant que ces pensées profitent à d'autres, qui pourront réfléchir à ce qu'est le malaise humain, et essayer de l'éviter.

Et puis moi, j'ai l'habitude.

mercredi 5 octobre 2011

Silence forcé

Aujourd'hui j'arrête de faire mon professeur de sentiments, d'accord ? De toutes façons, je ne vois pas en quoi je le serais. Et j'ai une question sans réponse, alors peut-être que vous allez pouvoir m'apprendre ? Avec humilité, j'avoue avoir un problème, j'ai parfois terriblement envie de parler à quelqu'un, et je ne sais pas quoi lui dire, parce qu'on a simplement pas tant de choses en commun, pas tant de choses à partager...

Mais des fois, on a envie de parler à quelqu'un car on l'aime malgré tout, sans trop savoir pourquoi. Alors que dire ? Parler des futilités du quotidien ? C'est plat, et ça ennuie. Parler de nos sentiments ? C'est malvenu, et ça met mal à l'aise. De quoi allons-nous parler ?

Vous allez me dire, si on a rien à se raconter, c'est sans doute qu'il n'y a pas grand chose entre nous... Et pourtant les choses n'ont pas l'air si simples. L'attirance, c'est bien de vouloir aller vers quelqu'un sans raison rationnelle.

Et si nous ne parlons plus, allons-nous devenir de simples souvenirs ?

mercredi 28 septembre 2011

Une minute de retard

Un petit poème qui m'est venu comme ça en courant après un bus... et en me rappelant à quel point, dans notre société, tout se joue à la minute près, réussite comme échec, bonheur comme malheur. Une simple minute peut tout faire basculer...

"Une minute de r'tard,
J'ai loupé mon car.
Et c'qu'une heure après,
Que l'suivant n'apparaît.

Une heure de r'tard,
L'patron tape une colère noire.
Y'avait un gros projet c'matin,
Et j'ai tout fait rater, c'pas mâlin !

Un an de r'tard,
Ma femme m'quitte ce soir,
Toujours pas r'trouvé d'boulot,
Sa patience est à zéro.

Dix ans de r'tard,
Et j'tourne plus qu'au pinard,
J'suis plus qu'un misérable,
Un parfait incapable.

Une vie de r'tard,
J'ai filé à la mort un rencard,
Une corde autour du cou,
Et j'dis adieu à c'monde de fous."

samedi 24 septembre 2011

Retour à la vie

C'est assez étonnant à quel point, passé une dépression, il est long de se remettre à la vie.

Est-ce parce que notre esprit a été trop torturé tout ce temps que nous semblons parfaitement marginaux ? Est-ce parce que nos habitudes ont changé, alors que nous étions seuls et coupés de tout ?

Peut-être qu'une raison est notre absence. Sans cesse enfermé dans de lointaines (et non moins mauvaises) pensées, on passe rapidement pour des personnes à l'écart, des étrangers... Ou alors, empreints de toutes les émotions fortes que nous avons vécu jusque là, tous nos sentiments ne sont que trop forts. On déteste avec franchise, on aime avec ardeur, et l'un comme l'autre, on fait peur.

Est-on marqué à vie ? Est-ce si dur de de réintégrer ? Tant de questions se posent. Lorsque je me regarde, je me rend compte comme ma franchise peut déstabiliser mes interlocuteurs. J'ai perdu mes repères sociaux, je suis sorti du moule de la communication édulcorée standard. Je me sens enrichi, plus franc, je ne passe plus par divers codes pour exprimer mon ressenti et je vais droit au but. Mais est-ce que j'y gagne franchement ?

Je fais peur quand j'aime car je suis trop direct, je fais peur quand je me replie sur moi-même car je suis trop mélancolique... Pourtant, je ne suis pas si différent. A moins que je ne m'en rende pas compte à cause de ce malaise passé ?

Et si je n'arrive pas à changer mes sentiments si forts, seriez-vous prêts à affirmer les vôtres afin que nous parlions tous la même langue ?

vendredi 23 septembre 2011

Influençable

C'est nul d'être influençable. Au moins est-ce problématique. Pour vivre sa propre humeur, il faut alors rester seul, chose peu évidente avec nos carcans sociaux ô combien étriqués.

Le problème d'être influençable, c'est de partager pleinement les émotions de nos proches. Alors si on arrive de bonne humeur, tout pimpant comme il est rare de l'être, et que l'autre commence à nous balancer ses divers malaises, on se retrouve vite à flancher du mauvais côté... La réciproque fonctionne mal. Quand on veut partager pleinement le bonheur d'autrui, on apparaît vite déplacé, trop enthousiaste, voire purement et simplement étrange.

Au final, partager les émotions des autres, c'est souvent s'orienter vers de profondes pensées négatives. On essaye en vain de partager le bon et on est décalé, ou même carrément marginal, purement ridicule, car qui est-on pour partager le bonheur de quelqu'un, si on a pas participé à la naissance du-dit bonheur ? Et alors la remise en question est brutale et souvent, on n'est pas à sa place, chose rarement agréable... Ou alors on partage le malaise, la mélancolie, la noirceur, et là on est vite pris dans le système... La dépression est contagieuse pour qui ouvre trop grand son coeur.

Parce que partager le malheur et faire preuve de compassion, c'est mieux accueilli que de partager le bonheur.

"Touche pas, c'est mon bonheur à moi.", "Tu veux pas partager mon malheur ? Il est trop lourd à porter.".

dimanche 18 septembre 2011

Tristesse choisie

Parfois, on a envie de se rappeler un peu de chagrin, via quelque mélancolie automnale ou autre nostalgie passagère. Parfois on se sent simplement stupide quand on sourit. Curieux, non ?

Et pourtant, il y a des moments où on se sent élevé par le chagrin, parce qu'être soucieux, c'est avoir besoin de réfléchir, de penser, c'est faire travailler l'esprit... et que souvent, l'être heureux passe pour quelqu'un sans ennuis, qui n'a pas à se soucier de quoique ce soit, qui ne réfléchit pas...

Non pas qu'être triste soit vraiment un plaisir, mais on y trouve davantage d'expérience que dans le bonheur. D'ailleurs ceux qui ont un passage difficile le reconnaissent : ils en ressortent plus forts.

Et l'enfance facile, est-elle un vrai cadeau ? Pas sûr. Quand on se casse les dents sur un sérieux problème une fois livré à soi-même, et qu'on a aucune expérience des difficultés, on en ressort parfois en mauvais état... si on en ressort.

Peut-être est-ce là la base de quelques comportements dépressifs, convaincu qu'on est plus réfléchi dans la tristesse que dans le bonheur. Un désir inavoué d'esquiver la simplicité... et de s'endurcir.

samedi 17 septembre 2011

Coup de foudre

De l'histoire ancienne à propos de mon hôte, pour une fois, bien avant que je n'apparaisse... mais peut-être à l'origine de ma "création", à vrai dire, du moins en partie... Comme tous les échecs de son existence.

C'était il y a dix ans maintenant, ce coup de foudre, et ça laisse encore des séquelles, alors qu'en plus, ça n'a jamais rien donné de très bon... Au contraire, les sentiments trop spontanés effrayent. C'est indéniablement ce qui est arrivé cette fois là, surtout face à une fille timide.

Et alors, que vaut le coup de foudre, ce sentiment incontrôlé ? A quoi mène t-il s'il est capable de nous faire aimer une personne parfaitement inconnue, peut-être totalement incompatible ? Comme l'élément à l'origine de cette expression, certainement pas choisie au hasard, il ne sait pas être maîtrisé, et comme toute chose qu'on ne contrôle pas, il a des effets potentiellement dévastateurs.

Mais les coups de foudre, dix ans plus tard, ça n'arrive plus, même avec une nature très expressive... Tous les sentiments sont plus raisonnés, plus réfléchis, adaptés aux erreurs passées, aux relations ratées, aux échecs encaissés...

L'adolescent aime pleinement, et faute d'expériences passées, a vite fait de faire fausse route. Fort de ses erreurs passées, l'adulte modère ses ardeurs, a t-il perdu de sa spontanéité ?

Alors si on a déjà besoin de réfléchir avant d'agir, est-ce là une preuve qu'on a aussi besoin de réfléchir avant d'aimer ?

samedi 10 septembre 2011

Sourires

Le sourire perd de sa valeur et de son charme. Chez certains, il est utilisé à outrance, symbole social dénué de sens, on sourit un peu pour un rien, on se force... on le fait pour faire bon effet.

Même dans le malheur, on arrive à sourire, souvent pour rassurer ses interlocuteurs. On esquive les sujets sensibles, ceux qui mettent mal à l'aise, par un "tout va bien" accompagné d'un sourire. Et le pire, c'est que certains y croient. Même face à la mort, on peut esquisser un sourire cynique, alors que signifie t-il, au final, ce mouvement de lèvres ?

Pourtant, la chaleur d'un sourire sincère est incomparable. Le réel sourire de réconfort, accompagné d'une certaine lueur dans le regard, ne trompe pas. Mais il se raréfie, celui-là.

Encore un signe de nos relations fades et édulcorées ? Un symbole de notre incapacité à exprimer nos sentiments, faute à une trop grande rigidité sociale ?

La sincérité se perd, non pas parce que les gens ne ressentent plus rien, mais parce qu'il n'est plus "politiquement correct" d'ouvrir son coeur aux autres.

mercredi 7 septembre 2011

Deux êtres, deux mondes

Pouvons-nous seulement nous comprendre ? Toi et moi, qui évoluons dans des mondes si différents... Alors que tu as eu une vie exemplaire jusque-là, sans doutes ni failles, toujours bien entourée, bercée par l'amour de tes proches, j'arpentais la noirceur de ma propre âme, le refus des autres et de moi-même, la solitude. Penses-tu pouvoir réaliser qu'on se batte contre soi-même ?

Pour toi, des mots tels que dépression n'ont pas vraiment de sens, et des mots comme mélancolie sont empreints d'une connotation négative. Si je me dis d'humeur mélancolique, tu t'inquiètes. Alors que pour moi, la mélancolie c'est le soleil réconfortant d'une dépression édulcorée, la profondeur de pensée de celle-ci sans son mal-être inhérent. La mélancolie est douce et réconfortante, un peu comme les chaleureuses pensées nostalgiques qui apportent simultanément un sourire et une larme. Une larme de tendresse, peut-être ?

Avec tant de différences, pouvons-nous réellement nous comprendre ? Pouvons-nous même simplement communiquer, parler de ces choses ? Je suis totalement étranger à ton monde et toi au mien, comment pouvons-nous partager les sentiments forts qui nous animent ? Et pourtant, de ce même fait, nous aurions tant à échanger et partager. Tu peux sans doute commencer par m'offrir le sourire et le bien-être, et moi te partager mon expérience du malaise humain.

Et si un jour ta vie s'effondre du mauvais côté et que tu ne comprends pas toi-même, alors je pourrai sûrement te comprendre...

samedi 3 septembre 2011

Amitiés fanées

Est-ce moi, ou l'âge rend-il incapable de se lier d'amitié ? D'amitiés fusionnelles et sincères, je veux dire. Ou alors, est-ce notre évolution sociale qui nous empêche d'y consacrer du temps, voire simplement d'y penser ? Après tout, on parle bien "d'amis d'enfance", c'est que quelque part, ceux qu'on a rencontrés en ces temps là ont un statut spécial.

Après, c'est un peu "j'ai déjà des amis, plus besoin". Où passent ces amitiés fusionnelles, ces relations tellement naturelles qu'elles se passent souvent de discussions pour prendre des décisions ? Est-ce que les gens s'enferment trop dans leur quotidien, passé un temps, pour regarder autour d'eux ? Il semblerait qu'une fois une paire de décennies passées, l'entretien des relations se complique, il est plus difficile de "se donner des nouvelles", de "trouver le temps de se voir", pour beaucoup de gens. Est-ce possible qu'on se surcharge au point d'avoir du mal à passer du temps avec les gens qu'on aime ? Ou est-ce qu'on y perd goût ?

On dirait parfois que les choses fonctionnent par quotas. On dit souvent qu'il vaut mieux peu d'amitiés sincères que pléthore de relations futiles, est-ce pour autant qu'il faut rejeter des candidatures une fois les quotas atteints ? Déjà que l'amour semble être exclusif, il serait judicieux d'éviter que l'amitié ne fonctionne de la même façon...

Si les amis fanent comme les pétales de la rose, est-ce que comme elle, on meurt quand il n'y en a plus ?

A tous les amis que leur quotidien a distancé, à tous les non-amis qui auraient pu en être si on avait approfondi un tant soit peu...

dimanche 12 juin 2011

A vrai dire...

... je m'en fous. Tu peux disparaître, je n'en ai rien à faire. Tu peux te dire que j'ai été une ordure avec toi, que je ne mérite pas ton amitié, peu m'importe franchement, tu crois que j'y tiens tant que ça ? Ho... non, tu es si insignifiant. Je n'ai aucune attache, vraiment.

La meilleure façon de me blinder contre tous les sales coups que tu pourrais me faire, c'est de ne t'accorder qu'une importance limitée. Je n'ai pas réellement envie de souffrir si tu me dis un jour qu'en réalité, je ne suis pas vraiment un ami, ou que sais-je encore, tu pourrais inventer tant de médisances. Je n'ai pas réellement envie que tu puisses m'affecter négativement. De toutes façons, si tu décides de m'envoyer balader, c'est que tu ne vaux pas grand chose, alors pourquoi m'attacher vraiment à toi ? Non... Je m'en fous.

Et vous tous aussi, ne plongez pas entièrement en les autres personnes. Gardez une part de vous-même. Quand vos relations se défaussent, quand vos amitiés à priori solides s'effritent par le temps, quand vous vous prenez un sale coup, sachez vous distancer rapidement et rester fort. C'est facile... Dites-vous que c'est de la faute de l'autre à la rigueur, et que vous êtes trop irréprochable. Ou inventez-vous des raisons, ne vous laissez pas affecter par les traîtres, les hypocrites et autres menteurs... Dites vous qu'une relation, ce n'est jamais vraiment si solide, arrêtez les illusions d'enfants. Sinon vous allez passer votre vie à essuyer vos larmes sous la cruauté et la lâcheté de ce qui fut un jour un proche.

vendredi 10 juin 2011

Effondrement de foi

J'ai eu foi en la vie, j'ai cru qu'elle pourrait m'apporter ce qu'on m'avait raconté... Bonheur, sourires, instants de plaisir. Peut-être suis je mal née, mais je n'ai rien vu de tout cela. Je n'ai vu que le chagrin de mes proches, le désespoir de ma famille, la parodie de vie dans laquelle ils évoluaient. Pauvreté et misère, vices et violences, j'ai vu qu'elle n'avait jamais tenu ses promesses. Je n'attends plus rien d'elle. Et ma foi en la vie s'est effondrée.

J'ai eu foi en les hommes, j'ai cru qu'ils m'apporteraient soutien et loyauté, des épaules sur lesquelles j'aurais pu m'appuyer. Mais alors que ma tête est devenu lourde, mon coeur trop dur à porter, lesdites épaules se sont défaussées dans la lâcheté. Amitiés bâclées. J'ai perdu ma capacité à accorder la confiance... Et ma foi en les hommes s'est effondrée.

J'ai pourtant eu foi en toi, on m'avait dit que l'âme soeur saurait panser mes blessures... Et alors que je pensais pouvoir me reposer sur un lit d'amour, dans notre bastion de sentiments paré à défier toutes les attaques dont j'étais victime, tu m'as abandonnée. "Le mal dont tu souffres ne cesse de me ronger", m'as-tu dit. J'ai perdu ma capacité à aimer... Et ma foi en l'amour s'est effondrée.

J'ai eu foi en Dieu, on m'avait dit qu'il pouvait tout soigner, alors j'ai prié... encore et encore, je n'ai cessé d'y croire. Mais les maux qui me tourmentaient ne voulaient pas me quitter. Toutes ces paroles que j'ai lancées, le regard tourné vers le ciel, qui les a donc écoutées ? Certainement pas le menteur crucifié. Et ma foi s'est effondrée.

( Inspiré par "October falls - A collapse of faith" )

jeudi 9 juin 2011

Courant d'air

Nous ne sommes que de passage, de vagues ombres provisoires qui laissent quelques traces, potentiellement brillantes et douces, potentiellement noires et cruelles.

Nous ne sommes qu'éphémères sur Terre, et nos vies ne représentent que de très courts fragments de l'humanité, insignifiantes pour la plupart. Et que dire de deux vies qui se croisent ? C'est un rapide courant d'air, il y a une interaction, une influence de l'une sur l'autre, quelques traces, et puis souvent, disparition. Expérience acquise, blessure profonde, souvenirs empreints de nostalgie ou remise en question, il y a beaucoup de façons d'influencer la vie d'un autre, suivant les relations qu'on a eues, les partages qu'on a faits, les moments qu'on a vécus ensemble... Tout le monde a eu des relations passagères, et tout le monde s'est forgé à partir de celles-ci.

Courant d'air dans ta vie, je l'ai marquée, et je suis partie.

Peut-être te souviendras-tu de moi avec un grand sourire, empreint des moments chaleureux que nous avons passés ensemble.

Ou peut-être t'ai-je tué à posteriori, trop marqué des blessures que je t'avais infligées.

Mais j'étais déjà trop loin pour le voir. Alors... peu importe.

mercredi 8 juin 2011

Paradis noir

J'avais évoqué le fait de ne pas penser pour ne pas souffrir, et vous vous êtes déjà penchés sur cette méthode ? Classique de la dépression, il s'agit simplement de s'obstruer l'esprit de futilités afin de s'éviter toute remise en question. Exemple du monde moderne qui n'a pas manqué de me prendre au piège, le jeu en ligne... Il y a toujours à faire, il y a d'autres joueurs avec lesquels on se sent en communauté... Qui sont-ils ? On ne le sait même pas. Peut-être d'autres dépressifs qui s'évitent de penser ? On n'ose pas en parler, c'est pire que les alcooliques anonymes ici. On se sourit, force smileys et autres expressions pseudo-heureuses à tout va. Personne ne s'inquiète de voir rester son "ami" en ligne jusqu'à 5h du matin. Tout est normal. On est là pour s'amuser, et tout le monde saura vous rappeler que c'est un jeu... qui a pris la place de la réalité, mais ça on oubliera d'en tenir compte.

Pensées obstruées, bonheur simulé, on a vraiment plus rien de mauvais à penser. Sauf que pendant ce temps, le mal tourne. Il ne faut surtout pas s'arrêter, il ne faut surtout pas prendre un moment pour penser à soi. Il faut se pousser jusqu'à l'épuisement le plus total devant son écran, s'endormir avant même que le cerveau ait eu un instant de réflexion. Et ce cerveau d'ailleurs, épuisons-le avec tout ça, ça lui donne de la matière. Les complications du monde réel sont trop difficiles, on s'en invente d'autres en ligne et on prend plaisir à se voir les gérer. On se sent puissant, maître de soi. On se dit qu'on a de l'emprise sur les choses. Oui, de l'emprise sur du vent... On ne contrôle que des banalités, pas même soi-même.

Et un jour, la chute arrive malgré tout, sans qu'on ait le temps de l'anticiper. On n'y pensait pas.

Bonheur illusoire, paradis noir.

mardi 7 juin 2011

Et si tu marches en Enfer...

Comment veux-tu aimer les autres si tu ne t'aimes pas toi-même ? Comment veux-tu apporter du bon en t'apportant toi-même tout ce qu'il y a de plus mauvais ?

C'est simplement parce qu'on ne peut pas partager l'amour sans les souffrances qui vont avec. Parce que l'amour est un don total de soi avec ses bonheurs, et ses malheurs... On se fait déjà trop de mal pour aider la personne qu'on aime si elle a ne serait-ce qu'un pied en Enfer, et tout ceci anéantit tout le bonheur que pourrait apporter le sentiment. Comprendrais-tu seulement ça ? Que pour pouvoir aimer, il faut d'abord que tu sortes du noir ? Pour toi, pour les autres...

J'ai déjà marché en Enfer, et quand je suis sorti, je me suis promis de ne jamais laisser y aller qui que ce soit de mes proches. Pourquoi la méfiance qui va avec ton malaise ? Sais-tu seulement qu'il te faut ouvrir ton coeur pour qu'il puisse être soigné ? Tu as peur que j'en profite pour y planter un autre coup ? Allons... mon histoire ne m'amène pas vraiment à vouloir d'autres victimes. Certes il y aura des remises en question, certes il y a aura des moments encore plus durs que l'oubli pour y arriver, mais ce n'est pas en arrêtant de penser que tu arrêteras de souffrir.

Et si tu marches en Enfer... sache qu'il y a toujours moyen d'organiser ton évasion.

lundi 30 mai 2011

Basculement

"La nuit qui se couche...
Un nuage qui cache les étoiles...

Des flocons qui tombent...
Un reflet sur l'asphalte...
Deux lumières rouges qui sortent soudain de l'obscurité...
Le bruit du verre qui éclate...
Le vent de la mort qui souffle."

Non, ce n'est pas le dernier texte de sensibilisation à la sécurité routière, qui en soi m'importe peu, mais une simple métaphore. N'avez-vous jamais remarqué à quel point, en tous domaines, une petite chose peut faire s'effondrer tout un monde en une fraction de seconde ? Le bonheur de toute une vie peut s'écraser en une seule phrase, et pourtant on ne cesse de s'y attacher, à ce bonheur. On veut le construire, on veut se battre pour l'atteindre, on veut l'obtenir et le brandir comme un trophée à ton son entourage. Jusqu'au jour où le mauvais flocon fera déraper le tout. Un mauvais flocon dont l'arrivée n'avait jamais été signalée. Un mauvais flocon qui n'avait rien à faire là, si innocent, aléatoire et imprévisible, si bénin et pourtant si incroyablement destructeur...

On ne marche que sur du cristal. Des feuilles de cristal. Au-dessus, il y a ce bonheur. En-dessous, c'est le malaise, le regret, l'oubli et le néant.

dimanche 29 mai 2011

Lac d'hiver

Sous les surfaces immobiles et glacées se cachent parfois des choses parfois plus morbides que la vie elle-même...

"Aujourd’hui face au lac d’hiver,
Sous un arbre aux airs austères,
Tes derniers rêves qui s’effacent,
Le silence emplit ton espace.

Aujourd’hui face au lac d’hiver,
Tu verses des larmes sincères.
Sans un mot, hélas,
Tes mouvements ralentissent, se lassent.

Aujourd’hui face au lac d’hiver,
Comme un enfant mort pour sa mère,
Ton âme s’éteint quoi que tu fasses.
Glaciale la tourmente qui t’angoisse.

Aujourd’hui face au lac d’hiver,
Tu vis la fin de ton calvaire.
La flamme en toi qui trépasse,
L’eau qui s’immobilise sous la glace.

Aujourd’hui face au lac d’hiver,
Tu formules ta dernière prière,
Dieu, au Paradis, ai-je une place ?
Ou bien à l’Enfer dois-je faire face ?

Aujourd’hui face au lac d’hiver,
La vie s’envole de ta chair,
Transie, la mort t’enlace.
Gelée, immobile ta surface."

jeudi 26 mai 2011

Rassemblement solitaire

Vous êtes-vous déjà arrêté, au milieu d'une rue noire de monde, ou dans un bus étouffant, pour vous demander combien vous êtes seul dans un tel univers ? Codes sociaux ou simplement nature humaine en dérive, les villes sont en réalité de grands havres de solitude. Chacun de nous a déjà pu le ressentir, nous avons érigé d'immenses cités, certaines à la structure complexe par manque de place, pour y vivre... totalement seul.

Avez-vous déjà songé à l'étroitesse de nos codes sociaux ? Au sein de ma résidence, si je dis "Bonjour.", ça passe encore. Dans la rue, si je dis la même chose à n'importe qui, on me regarde bizarrement. Et si je commence à aller plus loin que ce seul mot, par exemple avec un "Puis-je vous aider ?", je ferai carrément peur. On me fuira en affirmant que je suis une personne étrange, peut-être dangereuse ! Je me suis attaqué à la solitude d'un passant, qu'ai-je fait là ? Je suis une bête étrange qui se doit de retourner dans son mutisme le plus total, et rapidement.

Avez-vous déjà observé la froideur des villes ? Ces murs noircis de pollution, son sol gris et triste, son appel au chagrin continuel. Non content de vous laisser seul, les images qu'elle vous renvoie ne sont que "océan d'asphalte", "prison de béton", "délabrement humain". Je pense que vous n'avez jamais manqué de jeter un regard, mais pas une pièce, au pauvre immigré maltraité par les codes sociaux de nos villes, seul et sans échappatoire.

Vous êtes-vous déjà arrêté, la nuit sous la froideur des réverbères à la lumière si pâle et triste, pour ressentir la mélancolie des villes ?

( Inspiré par "Netra - Through the fear", disponible en écoute sur son MySpace )

mercredi 26 janvier 2011

Temps

Le temps passe, le temps efface... Et surtout, tout va si vite. Le temps a cette double capacité de vous rapprocher de moments difficiles à venir, et de vous faire oublier les bons moments passés... et fort heureusement, de faire l'inverse.

Et pourtant, qu'est-il sinon le fabriquant de nostalgie, l'artisan de l'oubli, le guide vers la mort ? L'homme se bat contre le temps : Il essaye d'entretenir les mémoires, avec des souvenirs, des écrits, des relations... Il essaye de lutter contre son avancement, en retardant son propre décès autant que faire se peut... Et qu'y pouvons-nous ? Pouvons-nous lutter contre entité si forte et si puissante ? Est-ce que toute lutte ne serait pas vaine, désespérée, futile ?

Pour ma part, non, car si le temps peut détruire, il n'est pas pour autant absurde d'essayer d'en contrôler les effets. Alors ne laissons pas le temps effriter notre vie, ne le laissons pas transformer bons moments en simple nostalgie... Entretenons tout ce qui nous est cher, que le temps n'aille pas y faire ses dégâts. Il rend déjà la vie bien trop courte.

mardi 25 janvier 2011

Une vie

Parce qu'on est rien, sinon éphémère, et qu'il est bon de se rappeler que l'oubli existe chez l'homme, et qu'il n'a pas que du mauvais... Garder des expériences de chaque personne ou chaque instant est une chose, mais il y a des personnes qu'il faut laisser partir, ou empêcher de revenir, afin que chacun soit à sa place, que chacun repose en paix.

Au-delà de la mort physique, il faut aussi savoir qui est mort pour vous. Certaines histoires ont une fin sur laquelle il est fâcheux de revenir, alors... Adieu à ceux qui sont morts pour moi.

"Corps sous les cieux,
Né de l'amour de deux,
Tu t'élèves paisiblement,
Sous le regard de parents aimants.

Corps sous un toit,
Tes proches en constant émoi,
Tout le monde autour t'admire,
Et pourtant, tu restes à ne rien dire.

Corps sous les arbres,
Empreint de pensées macabres,
Solitaire, mélancolique,
Préparé à une fin tragique.

Corps sous la glace,
Ton regard s'efface,
Cette vie que tu as menée,
L'avais-tu bien décidée ?

Corps sous la terre,
Son d'une prière,
Un court souvenir,
Bientôt l'oubli, puis les rires."

( Inspiré par "Vàli - Haredans i fjellheimen" )

dimanche 23 janvier 2011

Présent

Ces expériences de vie que vous gagnez au long de votre parcours, de votre passé, sont d'après moi les éléments qui façonnent votre personnalité. Et je pense que bon nombre de personnes se cherchent, s'inventent leur personnalité, la façonnent de toutes pièces, en attendant de se trouver eux-mêmes...

Je prends au hasard des exemples assez classiques, le dur à cuire au coeur de bisounours, ou la jeune aguicheuse timide au fond d'elle-même. Que font ces personnes, si ce n'est appliquer une façade sur leur personnalité ? Peut-être, vous allez me dire, que c'est volontaire, pour se cacher, c'est vrai d'une part, mais c'est aussi parce qu'ils n'arrivent pas encore à assumer qui ils sont, ou même à... savoir qui ils sont.

A défaut d'avoir trouvé sa propre personnalité, on tente de la définir, en se disant "je veux être ainsi". Toutefois, j'ai tendance à penser qu'on ne maîtrise pas qui on est au fond de soi-même. Un proverbe dit que si l'on chasse le naturel, il revient au galop... C'est ce qui me laisse penser qu'on ne peut pas réellement se modifier, donc se définir, on peut juste... être soi. Quant aux personnes qui "changent", c'est plutôt car justement, elles sont en train de trouver qui elles sont. Ca peut être le travail de toute une vie, de plusieurs petites expériences apportées tout au court de celle-ci, qui nous ramènent vers ce à quoi on correspond.

Pour me placer dans les possibles exemples, je pense que ce sont mes expériences de vie, mes discussions avec d'autres, leurs réactions à mes propos, qui ont défini petit à petit qui j'étais. A force de discussions et autres contacts humains, j'ai compris comment je réagissais moi-même, comment je pensais en réalité, je me suis débarrassée de mes façades méchantes, associables, solitaires, car... ce n'était pas moi. C'est aussi à ce moment que j'ai commencé à m'accepter, ou disons, si je reste dans le thème des écrits précédents, que mon hôte s'est accepté. Je suis, Inari, l'exemple même de la façade de personnalité symbolisant l'attente de se trouver.

En rapport avec ça, je pense que pour se chercher, il faut se chercher dans les paroles et propos des autres, voire dans leurs conseils, dans les expériences qu'on a. Se reconnaître quelque part, s'identifier, et se connaître soi-même. On est pas qui on choisit d'être, on est ce que notre âme définit. Et attention, je ne dis pas que la personnalité ne change pas, qu'elle est statique et figée, bien au contraire : Il y a plein d'éléments qui amènent à se découvrir, à changer. Je dis juste qu'on ne décide pas de qui on est, on ne choisit pas d'être méchant, si au fond de nous l'âme ne suit pas, on ne le sera jamais vraiment.

samedi 22 janvier 2011

Passé

Alerte ! Je vois beaucoup trop de personnes qui ignorent leur passé, ou au moins forcent l'oubli de celui-ci. Pourtant, si ce sont des personnes qui lisent mes absurdes réflexions ici présentes, elles devraient remarquer que ces réflexions sont faites uniquement à base de... passé, et d'expérience que j'en ai tiré.

Non, il ne faut pas occulter le passé. Comment voulez-vous vous construire, évoluer, avoir des expériences, si vous ne gardez rien du passé ? Une personne sans passé, c'est une personne qui renaît chaque jour, constamment nouveau-né, bambin, innocent et perdu dans ce monde... Une personne qui ne sait faire face à de nouvelles situations, car elle ne les a jamais vécues auparavant ou... parce qu'elle les a oubliées avec son passé.

Si je cible davantage, comment pouvez-vous même oublier avoir aimé une personne ? D'accord, vous allez me dire que vous n'avez pas oublié, mais juste que... "c'est du passé, n'en parlons plus". Est-ce que les sentiments sont des choses fragiles à ce point ? Je croyais que l'amour était quelque chose de "très fort". Est-ce qu'on oublie qu'on a aimé une personne dès qu'on en aime une autre ? Je ne sais pas pour vous, mais pour moi, non. Ca ne veut pas dire que j'aime encore la personne, mais au moins, je n'oublie pas, je garde quelque chose en moi, et... une expérience de vie.

Non, il ne faut vraiment pas occulter le passé. Ce sont vos expériences qui vous bâtiront, vous feront évoluer, vous apprendront à réagir face à de nouvelles situations, proches de celles que vous avez déjà vécu. Non, il ne faut pas oublier qui vous a aimé ou qui vous avez aimé, car ces personnes là garderont probablement une trace, une importance, et même si ce sont des personnes que vous n'aimez plus, voire que vous détestez aujourd'hui, il y a toujours du bon à se souvenir... voire du bon vers lequel revenir.

Si vous doutez encore de ce que le passé peut vous apporter, vous n'avez plus qu'à relire tous les articles précédents !

lundi 10 janvier 2011

Entre-deux

Il m'arrive parfois de repenser à quelqu'un... Quelqu'un qui m'a marqué et pour qui je voudrais écrire quelques mots. Quelqu'un qui n'a eu besoin que d'un regard, même involontaire, pour me faire ressentir quelque chose d'unique. Quelqu'un qui, malgré tout ce que j'ai connu depuis, malgré toutes les expériences que j'ai eu, me laisse sans réponse.  Est-ce toutes les larmes versées d'un amour échoué qui me font l'écrire ? Est-ce son incompréhension, son silence, ou pire, son indifférence ?

Savez-vous que l'indifférence, c'est cet entre-deux qu'il y a de pire pour votre interlocuteur ? Il ne devrait même pas être permis de ne rien éprouver : On ne peut pas rester totalement indifférent face à quelqu'un qui s'exprime. Alors détestez-le, aimez-le, mais au moins faites quelque chose. L'indifférence vous plonge dans le vague et dans l'ignorance, vous remet chaque jour en question : "Ai-je une chance ?".

Je ne voudrais pas nier que je raconte ici une histoire très ciblée et un sentiment hélas rencontré de façon un peu trop abrupte, mais quitte à m'exprimer directement, autant en profiter pour vous faire la morale : N'ignorez jamais l'interlocuteur à qui vous ne voulez pas faire de mal. Peut-être que cette indifférence vient pour la plupart d'une incapacité à trouver des mots, alors forcez-vous, essayez de trouver quelques mots simples, mais au moins parlants, pour l'autre, pour ne jamais le laisser dans le vague. C'est aussi une question de franchise, vous savez ? Je pense qu'il y a toujours une paire de mots à balbutier envers la personne qui vous offre son coeur.

Mais après tout, sans doute que cette personne là a su trouver quelques mots ou au moins un léger sourire, dans toute sa timidité, dans toute sa gêne, dans toute sa peur... Sans doute qu'elle a fait de son mieux, même si elle ne pouvait pas m'apporter le bonheur que je lui demandais. Alors malgré tout, je ne l'oublierai jamais. Et aujourd'hui, je sais que ce n'est plus de l'amour que je ressens pour elle. Pourtant, j'y pense encore, souvent, et je ne saurais dire pourquoi... Peut-être un amour trop marqué, bien que passé. Mais alors, si ce n'est plus de l'amour, et que ce n'est malgré tout pas de l'amitié, qu'est-ce ? De la nostalgie ? Quel est cet entre-deux que je ne saurais dire ?

J'ai reçu beaucoup de messages au sujet de ce billet après coup, apparemment la devinette sur la personne a beaucoup plu. Alors il faut savoir que chaque mot à son importance et que la personne visée est parfaitement définie ici. Notamment, c'est une personne que j'ai aimée "au premier regard", comme dit au premier paragraphe, ce qui exclut toute rencontre à distance... Elle était bel et bien physique, et surprenante.