Ce blog est un assemblage de pensées, fruits de mes expériences et de mon vécu. On y trouve à la fois une part personnelle, sous forme de récit, et d'autres articles plus "hors du temps", à savoir réflexions, essais, poèmes, ou nouvelles... Peut-être que certaines choses sont un peu terre-à-terre, mais j'essaye ici de transmettre les sentiments de la façon la plus spontanée possible. L'objectif du blog est donc de partager quelques pensées "au naturel", probablement discutables, sans prétention, sur le malaise humain en général, mais aussi sur le bonheur, et enfin, des choses assez vastes telles que l'amitié, le mensonge, l'amour, la confiance, la tristesse, la nostalgie... Bonne lecture !

jeudi 26 mai 2011

Rassemblement solitaire

Vous êtes-vous déjà arrêté, au milieu d'une rue noire de monde, ou dans un bus étouffant, pour vous demander combien vous êtes seul dans un tel univers ? Codes sociaux ou simplement nature humaine en dérive, les villes sont en réalité de grands havres de solitude. Chacun de nous a déjà pu le ressentir, nous avons érigé d'immenses cités, certaines à la structure complexe par manque de place, pour y vivre... totalement seul.

Avez-vous déjà songé à l'étroitesse de nos codes sociaux ? Au sein de ma résidence, si je dis "Bonjour.", ça passe encore. Dans la rue, si je dis la même chose à n'importe qui, on me regarde bizarrement. Et si je commence à aller plus loin que ce seul mot, par exemple avec un "Puis-je vous aider ?", je ferai carrément peur. On me fuira en affirmant que je suis une personne étrange, peut-être dangereuse ! Je me suis attaqué à la solitude d'un passant, qu'ai-je fait là ? Je suis une bête étrange qui se doit de retourner dans son mutisme le plus total, et rapidement.

Avez-vous déjà observé la froideur des villes ? Ces murs noircis de pollution, son sol gris et triste, son appel au chagrin continuel. Non content de vous laisser seul, les images qu'elle vous renvoie ne sont que "océan d'asphalte", "prison de béton", "délabrement humain". Je pense que vous n'avez jamais manqué de jeter un regard, mais pas une pièce, au pauvre immigré maltraité par les codes sociaux de nos villes, seul et sans échappatoire.

Vous êtes-vous déjà arrêté, la nuit sous la froideur des réverbères à la lumière si pâle et triste, pour ressentir la mélancolie des villes ?

( Inspiré par "Netra - Through the fear", disponible en écoute sur son MySpace )

7 commentaires:

  1. Cela m'arrive en fait souvent. Dans la foule, je me sens si seule, si terriblement minuscule.
    Et c'est vrai que les "bonjour", les sourires aux autres sont parfois, hélas, accueillis avec méfiance.

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  2. "Souvent" plus que "parfois", non ? :)

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  3. En fait, je n'y fais pas trop attention : perdue dans mes pensées, dans mon monde intérieur, quand je marche, je ne regarde pas autour de moi - il m'arrive de ne même pas m'en rendre compte quand je croise une connaissance !
    Ceci dit, si tu souris, on te regarde effectivement avec méfiance ; si tu dis bonjour, on s'écarte de toi. En revanche, un "puis-je vous aider ?" n'attire pas forcément la réaction que tu évoques ! Un sourire surpris, heureux vient alors faire fondre la réserve de cette vieille femme trop chargée à qui on pose la question, et elle répond : "Non, merci, c'est bien gentil, mais je ne vais pas très loin." Et en poursuivant sa route, elle jette un regard illuminé vers soi.

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  4. Ouais ouais bah perso avec les cheveux longs, quand je propose de l'aide, on soupçonne le sale racaillou qui va tax la marchandise et s'barrer en courant. Et comme tu dis, t'es dans tes pensées, tu vis donc la ville très seule.

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  5. Je le vis plutôt bien ! Même si, suite à la lecture de ton texte, j'essaie de regarder davantage autour de moi quand je sors.

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  6. Dans mon quartier, c'est plus "parfois" car c'est y vivent de nombreuses vieilles personnes qui elles ont eu l'habitude de saluer les autres autrefois. Ailleurs, effectivement, j'utiliserais le terme "souvent".

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