Ce blog est un assemblage de pensées, fruits de mes expériences et de mon vécu. On y trouve à la fois une part personnelle, sous forme de récit, et d'autres articles plus "hors du temps", à savoir réflexions, essais, poèmes, ou nouvelles... Peut-être que certaines choses sont un peu terre-à-terre, mais j'essaye ici de transmettre les sentiments de la façon la plus spontanée possible. L'objectif du blog est donc de partager quelques pensées "au naturel", probablement discutables, sans prétention, sur le malaise humain en général, mais aussi sur le bonheur, et enfin, des choses assez vastes telles que l'amitié, le mensonge, l'amour, la confiance, la tristesse, la nostalgie... Bonne lecture !

samedi 24 septembre 2011

Retour à la vie

C'est assez étonnant à quel point, passé une dépression, il est long de se remettre à la vie.

Est-ce parce que notre esprit a été trop torturé tout ce temps que nous semblons parfaitement marginaux ? Est-ce parce que nos habitudes ont changé, alors que nous étions seuls et coupés de tout ?

Peut-être qu'une raison est notre absence. Sans cesse enfermé dans de lointaines (et non moins mauvaises) pensées, on passe rapidement pour des personnes à l'écart, des étrangers... Ou alors, empreints de toutes les émotions fortes que nous avons vécu jusque là, tous nos sentiments ne sont que trop forts. On déteste avec franchise, on aime avec ardeur, et l'un comme l'autre, on fait peur.

Est-on marqué à vie ? Est-ce si dur de de réintégrer ? Tant de questions se posent. Lorsque je me regarde, je me rend compte comme ma franchise peut déstabiliser mes interlocuteurs. J'ai perdu mes repères sociaux, je suis sorti du moule de la communication édulcorée standard. Je me sens enrichi, plus franc, je ne passe plus par divers codes pour exprimer mon ressenti et je vais droit au but. Mais est-ce que j'y gagne franchement ?

Je fais peur quand j'aime car je suis trop direct, je fais peur quand je me replie sur moi-même car je suis trop mélancolique... Pourtant, je ne suis pas si différent. A moins que je ne m'en rende pas compte à cause de ce malaise passé ?

Et si je n'arrive pas à changer mes sentiments si forts, seriez-vous prêts à affirmer les vôtres afin que nous parlions tous la même langue ?

6 commentaires:

  1. Je crois qu'on arrive à se comprendre, donc tout n'est pas perdu :)
    Les codes sont finalement très subjectifs, chacun les met à sa sauce. Et c'est bien comme ça je trouve!
    Je te rejoins dans le fait que de se sentir vivant (et de le montrer) peut parfois faire peur aux autres. Mais bon, qu'est-ce qu'on en a à foutre après tout?
    Personnellement, je suis plutôt du genre "Tu es heureux(se)? Alors soyons-le ensemble! Même si je n'en suis pas à l'origine, le bonheur est toujours à partager ouvertement" ou "Tu es malheureux(se)? Discutons-en et tâchons d'oublier cette peine, rions ensemble!"

    Car quoiqu'il arrive, c'est moins grave que si c'était pire...

    Ca vaut ce que ça vaut, hein ;)

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  2. Moi aussi je préfère partager les choses franchement ! :) Faut bien dire qu'avec les personnes du même genre, ça donne des relations riches, comme ça. Et puis les autres... tant pis ! Si les gens ont peur et nous trouvent bizarre dès qu'on propose d'aller trinquer un coup alors qu'on se connaît pas, c'est p't'être eux qui sont pas assez ouverts ! :)

    Et ouais, c'est moins grave que si c'était pire, ça j'suis bien d'accord.

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  3. Je pense que tu y gagnes, oui. COmbien se torturent en ruminant une pensée qu'ils n'osent pas exprimer à haute voix pour respecter les codes sociaux et/ou ne pas choquer l'opinion commune ? Alors qu'en s'exprimant franchement, même si cela fait peur aux autres, on peut être tranquille avec soi-même.

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  4. Je pense qu'il faut un peu nuancer.
    J'aime dire les choses avec franchise, mais surtout avec tact, car je déteste blesser l'autre. Et c'est vrai que parfois je vais passer sous silence quelque chose parce que je sais que cela sera mal pris et je n'aime pas être en conflit avec mes proches.

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  5. C'est un peu le problème que j'ai, souvent ça sort un peu trop "brut de fonderie", et du coup une personne que je connais mais que je trouve sympa au premier abord, j'vais lui dire "ça serait cool d'aller prendre un verre à l'occasion histoire de faire plus ample connaissance", et là... c'est bien reçu par certains, reçu avec méfiance par d'autres !

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  6. La franchise est ma devise, depuis bien des épreuves que j'ai du passé... La dépression, je connais...on se renferme dans une coquille et on a envie qu'on nous foute la paix... la lassitude nous gagne et on a plus de plaisir à rien. C'est difficile de passé cette étape... mais on garde au fond de soi, cette coquille qui nous a anéanti à un moment de notre vie. Ceux qui l'on connu savent que ça fait mal, très mal... mais lorsque l'on en sort, on a grandi et c'est ça le plus important.
    Bonne soirée

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