Ce blog est un assemblage de pensées, fruits de mes expériences et de mon vécu. On y trouve à la fois une part personnelle, sous forme de récit, et d'autres articles plus "hors du temps", à savoir réflexions, essais, poèmes, ou nouvelles... Peut-être que certaines choses sont un peu terre-à-terre, mais j'essaye ici de transmettre les sentiments de la façon la plus spontanée possible. L'objectif du blog est donc de partager quelques pensées "au naturel", probablement discutables, sans prétention, sur le malaise humain en général, mais aussi sur le bonheur, et enfin, des choses assez vastes telles que l'amitié, le mensonge, l'amour, la confiance, la tristesse, la nostalgie... Bonne lecture !

dimanche 12 juin 2011

A vrai dire...

... je m'en fous. Tu peux disparaître, je n'en ai rien à faire. Tu peux te dire que j'ai été une ordure avec toi, que je ne mérite pas ton amitié, peu m'importe franchement, tu crois que j'y tiens tant que ça ? Ho... non, tu es si insignifiant. Je n'ai aucune attache, vraiment.

La meilleure façon de me blinder contre tous les sales coups que tu pourrais me faire, c'est de ne t'accorder qu'une importance limitée. Je n'ai pas réellement envie de souffrir si tu me dis un jour qu'en réalité, je ne suis pas vraiment un ami, ou que sais-je encore, tu pourrais inventer tant de médisances. Je n'ai pas réellement envie que tu puisses m'affecter négativement. De toutes façons, si tu décides de m'envoyer balader, c'est que tu ne vaux pas grand chose, alors pourquoi m'attacher vraiment à toi ? Non... Je m'en fous.

Et vous tous aussi, ne plongez pas entièrement en les autres personnes. Gardez une part de vous-même. Quand vos relations se défaussent, quand vos amitiés à priori solides s'effritent par le temps, quand vous vous prenez un sale coup, sachez vous distancer rapidement et rester fort. C'est facile... Dites-vous que c'est de la faute de l'autre à la rigueur, et que vous êtes trop irréprochable. Ou inventez-vous des raisons, ne vous laissez pas affecter par les traîtres, les hypocrites et autres menteurs... Dites vous qu'une relation, ce n'est jamais vraiment si solide, arrêtez les illusions d'enfants. Sinon vous allez passer votre vie à essuyer vos larmes sous la cruauté et la lâcheté de ce qui fut un jour un proche.

vendredi 10 juin 2011

Effondrement de foi

J'ai eu foi en la vie, j'ai cru qu'elle pourrait m'apporter ce qu'on m'avait raconté... Bonheur, sourires, instants de plaisir. Peut-être suis je mal née, mais je n'ai rien vu de tout cela. Je n'ai vu que le chagrin de mes proches, le désespoir de ma famille, la parodie de vie dans laquelle ils évoluaient. Pauvreté et misère, vices et violences, j'ai vu qu'elle n'avait jamais tenu ses promesses. Je n'attends plus rien d'elle. Et ma foi en la vie s'est effondrée.

J'ai eu foi en les hommes, j'ai cru qu'ils m'apporteraient soutien et loyauté, des épaules sur lesquelles j'aurais pu m'appuyer. Mais alors que ma tête est devenu lourde, mon coeur trop dur à porter, lesdites épaules se sont défaussées dans la lâcheté. Amitiés bâclées. J'ai perdu ma capacité à accorder la confiance... Et ma foi en les hommes s'est effondrée.

J'ai pourtant eu foi en toi, on m'avait dit que l'âme soeur saurait panser mes blessures... Et alors que je pensais pouvoir me reposer sur un lit d'amour, dans notre bastion de sentiments paré à défier toutes les attaques dont j'étais victime, tu m'as abandonnée. "Le mal dont tu souffres ne cesse de me ronger", m'as-tu dit. J'ai perdu ma capacité à aimer... Et ma foi en l'amour s'est effondrée.

J'ai eu foi en Dieu, on m'avait dit qu'il pouvait tout soigner, alors j'ai prié... encore et encore, je n'ai cessé d'y croire. Mais les maux qui me tourmentaient ne voulaient pas me quitter. Toutes ces paroles que j'ai lancées, le regard tourné vers le ciel, qui les a donc écoutées ? Certainement pas le menteur crucifié. Et ma foi s'est effondrée.

( Inspiré par "October falls - A collapse of faith" )

jeudi 9 juin 2011

Courant d'air

Nous ne sommes que de passage, de vagues ombres provisoires qui laissent quelques traces, potentiellement brillantes et douces, potentiellement noires et cruelles.

Nous ne sommes qu'éphémères sur Terre, et nos vies ne représentent que de très courts fragments de l'humanité, insignifiantes pour la plupart. Et que dire de deux vies qui se croisent ? C'est un rapide courant d'air, il y a une interaction, une influence de l'une sur l'autre, quelques traces, et puis souvent, disparition. Expérience acquise, blessure profonde, souvenirs empreints de nostalgie ou remise en question, il y a beaucoup de façons d'influencer la vie d'un autre, suivant les relations qu'on a eues, les partages qu'on a faits, les moments qu'on a vécus ensemble... Tout le monde a eu des relations passagères, et tout le monde s'est forgé à partir de celles-ci.

Courant d'air dans ta vie, je l'ai marquée, et je suis partie.

Peut-être te souviendras-tu de moi avec un grand sourire, empreint des moments chaleureux que nous avons passés ensemble.

Ou peut-être t'ai-je tué à posteriori, trop marqué des blessures que je t'avais infligées.

Mais j'étais déjà trop loin pour le voir. Alors... peu importe.

mercredi 8 juin 2011

Paradis noir

J'avais évoqué le fait de ne pas penser pour ne pas souffrir, et vous vous êtes déjà penchés sur cette méthode ? Classique de la dépression, il s'agit simplement de s'obstruer l'esprit de futilités afin de s'éviter toute remise en question. Exemple du monde moderne qui n'a pas manqué de me prendre au piège, le jeu en ligne... Il y a toujours à faire, il y a d'autres joueurs avec lesquels on se sent en communauté... Qui sont-ils ? On ne le sait même pas. Peut-être d'autres dépressifs qui s'évitent de penser ? On n'ose pas en parler, c'est pire que les alcooliques anonymes ici. On se sourit, force smileys et autres expressions pseudo-heureuses à tout va. Personne ne s'inquiète de voir rester son "ami" en ligne jusqu'à 5h du matin. Tout est normal. On est là pour s'amuser, et tout le monde saura vous rappeler que c'est un jeu... qui a pris la place de la réalité, mais ça on oubliera d'en tenir compte.

Pensées obstruées, bonheur simulé, on a vraiment plus rien de mauvais à penser. Sauf que pendant ce temps, le mal tourne. Il ne faut surtout pas s'arrêter, il ne faut surtout pas prendre un moment pour penser à soi. Il faut se pousser jusqu'à l'épuisement le plus total devant son écran, s'endormir avant même que le cerveau ait eu un instant de réflexion. Et ce cerveau d'ailleurs, épuisons-le avec tout ça, ça lui donne de la matière. Les complications du monde réel sont trop difficiles, on s'en invente d'autres en ligne et on prend plaisir à se voir les gérer. On se sent puissant, maître de soi. On se dit qu'on a de l'emprise sur les choses. Oui, de l'emprise sur du vent... On ne contrôle que des banalités, pas même soi-même.

Et un jour, la chute arrive malgré tout, sans qu'on ait le temps de l'anticiper. On n'y pensait pas.

Bonheur illusoire, paradis noir.

mardi 7 juin 2011

Et si tu marches en Enfer...

Comment veux-tu aimer les autres si tu ne t'aimes pas toi-même ? Comment veux-tu apporter du bon en t'apportant toi-même tout ce qu'il y a de plus mauvais ?

C'est simplement parce qu'on ne peut pas partager l'amour sans les souffrances qui vont avec. Parce que l'amour est un don total de soi avec ses bonheurs, et ses malheurs... On se fait déjà trop de mal pour aider la personne qu'on aime si elle a ne serait-ce qu'un pied en Enfer, et tout ceci anéantit tout le bonheur que pourrait apporter le sentiment. Comprendrais-tu seulement ça ? Que pour pouvoir aimer, il faut d'abord que tu sortes du noir ? Pour toi, pour les autres...

J'ai déjà marché en Enfer, et quand je suis sorti, je me suis promis de ne jamais laisser y aller qui que ce soit de mes proches. Pourquoi la méfiance qui va avec ton malaise ? Sais-tu seulement qu'il te faut ouvrir ton coeur pour qu'il puisse être soigné ? Tu as peur que j'en profite pour y planter un autre coup ? Allons... mon histoire ne m'amène pas vraiment à vouloir d'autres victimes. Certes il y aura des remises en question, certes il y a aura des moments encore plus durs que l'oubli pour y arriver, mais ce n'est pas en arrêtant de penser que tu arrêteras de souffrir.

Et si tu marches en Enfer... sache qu'il y a toujours moyen d'organiser ton évasion.