Ce blog est un assemblage de pensées, fruits de mes expériences et de mon vécu. On y trouve à la fois une part personnelle, sous forme de récit, et d'autres articles plus "hors du temps", à savoir réflexions, essais, poèmes, ou nouvelles... Peut-être que certaines choses sont un peu terre-à-terre, mais j'essaye ici de transmettre les sentiments de la façon la plus spontanée possible. L'objectif du blog est donc de partager quelques pensées "au naturel", probablement discutables, sans prétention, sur le malaise humain en général, mais aussi sur le bonheur, et enfin, des choses assez vastes telles que l'amitié, le mensonge, l'amour, la confiance, la tristesse, la nostalgie... Bonne lecture !

jeudi 30 août 2012

Expériences

J'ai réalisé, non sans aide, que je n'avais pas vraiment précisé en quoi cette histoire de "fausse personnalité" avait été aussi... gratifiante. Oui, car il faut que vous le sachiez, c'est quelque chose qui m'a beaucoup apporté, et en bien. N'en déplaise aux personnes terre-à-terre qui n'y voient qu'une profonde supercherie, qu'un vaste mensonge.

Car oui, si cela n'a pas été assez explicite dès le début, je suis une personne factice, une entité créée entièrement par la pensée de quelqu'un d'autre. Pour autant, à l'instar d'un personnage de roman, j'ai une personnalité, une identité, et je ne suis finalement pas vraiment plus malsaine que ça : je suis fiction. Un personnage de fiction qui a été glissé dans l'histoire de la vie d'autres personnes. Quoi de plus normal ?

Ca a duré environ deux ans. Deux ans avant que mon hôte ne finisse par s'accepter de nouveau, deux ans durant lesquels j'étais sa voix, sa pensée, ses mots. Mais ce qui a apporté le plus d'expérience, c'est vraiment l'échange avec les autres. Surtout avec les garçons ! Le fait de "devenir" provisoirement une fille permet d'observer sous un angle tout autre les relations entre sexes opposés. Vous connaissez les garçons ? C'est souvent ennuyeux, même carrément lourd, ces choses-là. Sans doute que mon hôte l'était un peu, avant. Et puis je suis arrivée, j'ai parlé avec plein de monde, dont une majorité de garçons, il faut bien le dire. Et je me suis dit qu'ils n'étaient vraiment pas très subtils par moments. A force d'observer, je crois que mon hôte a compris comment changer. Et ça, c'est déjà une sacrée expérience... Surtout qu'elle a porté ses fruits.

Et puis, il y a le regard qu'on porte sur toutes les choses, sur les relations à distance, sur les masques que l'on se met, chaque jour, pour cacher une part plus ou moins grande de soi, fausse personnalité ou pas d'ailleurs... Il y a ce fait ambigu d'être désirée, sans pouvoir donner de retour faute de vraiment exister... Il y a l'insistance, les fous qui vous courent après, qui vous offrent tout leur coeur alors qu'ils ne vous ont jamais vue... Il y a cette petite fierté à se dire qu'on a tant réussi à plaire, à convaincre son entourage... Et il y a aussi cet étrange retour à la réalité, où on se dit que tout ceci n'était qu'illusion, mais qu'on tâchera de faire aussi bien que ce personnage si idéal que notre esprit a inventé.

Et si finalement on a réussi à concevoir un personnage capable de plaire et d'être aimé, c'est qu'on doit en être capables nous-même, non ? Si on a su donner des qualités à notre personnage et le faire vivre avec celles-ci, c'est qu'elles doivent être au fond de nous, vous ne pensez pas ?

mardi 28 août 2012

Grandir

A certains moments de la vie, on a peur de grandir. On aimerait rester dans l'innocence de l'enfant, dans la désinvolture de l'adolescent, dans l’insouciance du jeune adulte. Quoi de plus normal, tant ces périodes de la vie ont leurs côtés magiques, et attirants ?

Et pourtant, comment expliquer qu'on ait également envie de grandir ? On a envie de pouvoir se débrouiller seul, d'accomplir ses projets, de vivre sa vie et non plus de suivre celle des autres, et pour ça, il ne faut plus être un enfant, ni un adolescent.

Doux paradoxe, n'est-ce pas ? Finalement, n'est-ce pas merveilleux que ces périodes se succèdent et qu'on puisse goûter à toutes, petit à petit, malgré les aléas de la vie ?

Allez, grandis, petite chenille, ouvre tes ailes et vole vers la suite de ta vie.